Rapport annuel d’Adyen : la fraude a fait perdre 6 milliards d’euros au retail belge l’année dernière
Les victimes belges de fraude aux paiements ont perdu en moyenne 924 euros
Fraude et retail belge : Environ la moitié des Belges ont déjà été victimes d’une escroquerie en ligne (51 %). C’est ce qui ressort de l’enquête annuelle réalisée par la plateforme de technologie financière Adyen. Un tiers de la population belge (36 %) a été victime de fraude aux paiements et à l’identité au cours des 12 derniers mois. En moyenne, les personnes lésées ont perdu 924 euros. C’est nettement plus qu’en 2022. En effet, en 2022, les Belges ont perdu en moyenne 218 euros. La fraude au paiement est une forme d’escroquerie en ligne qui consiste à voler des données de paiement pour effectuer des achats illégaux.
Consommateur en danger
Face aux nombreux dangers du web, certains Belges (23 %) se sentent moins en sécurité en ligne aujourd’hui qu’il y a dix ans. Par conséquent, un consommateur sur cinq (22 %) déclare choisir des magasins qui prennent des mesures de sécurité strictes. Un petit nombre (16 %) approuve par ailleurs l’utilisation de l’authentification à deux facteurs pour vérifier l’identité. En revanche, une autre minorité (15 %) souhaite qu’il y ait le moins possible d’étapes intermédiaires et de tracas au moment du paiement.
Perte de 2 millions d’euros
Les consommateurs ne sont pas les seuls à souffrir de la criminalité en ligne. Les magasins eux-mêmes en font souvent les frais. Rien qu’en 2023, le retail belge a perdu pas moins de 5,8 milliards d’euros au profit de la fraude. Les secteurs les plus touchés sont le textile (1 milliard d’euros), le luxe (880 millions d’euros) et le sport et les activités de plein air (810 millions d’euros). Au niveau mondial, le retail a perdu un montant faramineux de 396 milliards d’euros.
En tant que commerçant, vous êtes souvent la cible privilégiée de cybercriminels. Par conséquent, près de la moitié (47 %) des détaillants déclarent que leur magasin a été victime d’escroqueries au cours de l’année écoulée. En moyenne, les commerçants y perdent pas moins de 2 millions d’euros. Les chiffres les plus élevés dépassant même les 20 millions d’euros (!).
L’IA à la rescousse
Pourtant, des signes encourageants se profilent à l’horizon. L’émergence de nouvelles technologies, telles que l’IA ou l’apprentissage automatique, pourrait changer la donne dans la lutte contre la criminalité en ligne. Six détaillants sur 10 (60 %), par exemple, utilisent désormais l’IA pour détecter plus rapidement les transactions frauduleuses.
« La fraude reste un problème quotidien pour les commerçants. Malheureusement, les chiffres du rapport ne mentent pas », déclare Julien Marlier, Country Manager chez Adyen Benelux. « Les fraudeurs en ligne utilisent des méthodes de plus en plus astucieuses pour échapper à l’attention des acheteurs et des détaillants. Aujourd’hui, heureusement, nous disposons de nouvelles technologies, telles que l’apprentissage automatique, qui mettent les criminels à l’épreuve. Nous bloquons la fraude, évitons les conflits et suivons de près les dernières tendances en matière de fraude. »
À propos de l’étude
L’enquête a été menée par Brands2Life auprès de 1 000 Belges et 500 commerçants belges. Le Centre for Economic Business and Research (Cebr) a calculé les montants financiers perdus. Le centre de recherche s’est notamment basé sur les données de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques).
Publié sur Tendances, La Libre Eco et Gondola.